La pandémie de COVID-19 a souligné le rôle majeur joué par
les agents de la fonction publique dans la prestation des
services essentiels aux citoyens. Ils ont œuvré pour la santé
et la sécurité des administrés, tout en les accompagnant au
quotidien dans leur vie économique. Les agents publics sont
aussi au cœur de la relance qui se profile, qu’il s’agisse de
mener à bien les stratégies de vaccination ou d’élaborer et
de mettre en œuvre les plans de relance de la vie sociale et
économique. Toutefois, les rôles et les fonctions du secteur
public par rapport à d’autres secteurs diffèrent selon les pays
de l’OCDE, ce qui influe sur le poids de l’emploi public dans
l’emploi total. Les administrations décident quels doivent être
les services fournis directement par les organismes publics
ou dans le cadre de partenariats avec le secteur privé ou
non lucratif. Dans certains pays, les professionnels de santé,
les enseignants et les membres des services d’urgence, par
exemple, sont en grande majorité directement employés par
l’administration. Ailleurs, ces effectifs sont principalement
employés par des entités du secteur privé ou des organisations
à but non lucratif.
Le volume de l’emploi dans les administrations publiques
varie fortement d’un pays de l’OCDE à l’autre. Le taux d’emploi
dans les administrations publiques est le plus élevé dans les
pays nordiques (Norvège, Suède et Danemark), où il atteint
près de 30 % de l’emploi total. À l’inverse, le Japon et la Corée
affichent les niveaux les plus bas de l’OCDE ; l’emploi dans
les administrations publiques représente 6 % de l’emploi total
au Japon et 8 % en Corée. Malgré la crise financière de 2007-
08, et les mesures d’austérité appliquées dans son sillage,
l’emploi public en pourcentage de l’emploi total est demeuré
relativement stable depuis 2007, de 18.2 % en 2007 à 17.9 %
en 2019. Le Royaume-Uni et Israël ont vu la part de l’emploi
public reculer de 3 p.p. entre 2007 et 2019. En revanche, le
volume de l’emploi public a augmenté sur la même période
en Espagne (2.1 p.p.), Estonie (2 p.p.), au Mexique (1.3 p.p.),
en Slovénie (1.2 p.p.), au Luxembourg (1 p.p.) et en Norvège
(1.1 p.p.) (graphique 3.1).
Entre 2007 et 2019, l’emploi dans les administrations publiques
a augmenté dans 23 pays de l’OCDE. En moyenne, la croissance
de l’emploi total au sein de la zone OCDE, a été légèrement
supérieure à celle de l’emploi dans les administrations
publiques, réduisant de 0.3 p.p. le ratio emploi dans les
administrations publiques/emploi total au cours de cette
période. C’est au Royaume-Uni et en Israël que les écarts ont
été les plus sensibles. Au Royaume-Uni, cette situation peut
s’expliquer par un recul de l’emploi dans les administrations
publiques de 0.6 % par an concomitant à un bond de l’emploi
total sur la même période (+0.9 % par an). En Israël, le premier
facteur d’explication est la très forte hausse de l’emploi total
(+2.6 % par an). Seuls dix pays de l’OCDE ont enregistré une
croissance de l’emploi dans les administrations publiques
supérieure à celle de l’emploi total ; les écarts les plus élevés ont
été observés en Espagne (où la différence était de 1.24 p.p.), au
Mexique (0.94 p.p) et au Luxembourg (0.88 p.p.) (graphique 3.2).
No hay comentarios:
Publicar un comentario